L’agriculture connectée est une solution innovante pour améliorer la productivité et réduire les impacts environnementaux.
Dans un contexte de réchauffement climatique, d’épuisement des ressources, mais aussi pour répondre aux nouveaux enjeux environnementaux, comme la lutte contre les pollutions ou la protection de la biodiversité, l’agriculture se doit d’évoluer.
Les techniques agricoles actuelles sont basées sur la culture intensive pour faire face à une population croissante. Le tout avec une utilisation excessive de produits chimiques et phytosanitaires lourds, un travail du sol permanent qui ne permet pas sa régénération et provoque son épuisement et de forts impacts environnementaux non négligeables.
De plus, les modes de consommation évoluent, comme en témoigne le succès de l’agriculture biologique. Les consommateurs sont désormais plus disposés à s’orienter vers une culture responsable et respectueuse de l’environnement ; et vers des produits plus naturels.
Pour répondre à ces nouveaux enjeux et grâce à l’essor du numérique et des nouvelles technologies, de nouvelles tendances se développent ; comme l’agriculture connectée.
Découvrez comment l’utilisation de technologies avancées peut aider à relever les défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui et demain.
L’agriculture connectée, ou smart farming, est un concept de gestion axée sur la fourniture au secteur agricole d’une infrastructure permettant de tirer parti des technologies avancées, notamment le big data, le cloud et l’internet des objets (IoT), pour le suivi, la surveillance, l’automatisation et l’analyse des opérations.
L’utilisation des outils numériques et d’internet se généralise aujourd’hui dans tous les domaines personnels et professionnels ; y compris dans le monde agricole. Et ce, notamment, avec le renouvellement de la profession grâce à l’impulsion des jeunes agriculteurs, nés dans une ère ultra-connectée à internet.
L’utilisation de l’informatique et d’internet n’est pas nouvelle pour les agriculteurs ; notamment pour les tâches administratives. Mais, conscients des avantages du numérique, son usage se diversifie :
Mais aujourd’hui, l’agriculture connectée prend une réelle dimension. Le smart farming propose des solutions techniques nouvelles et innovantes pour faciliter la gestion quotidienne et en temps réel de l’exploitation.
Avec l’avènement du » sans fil » et le développement de l’intelligence artificielle, il est désormais possible de connecter entre elles les différentes actions automatisées, qui fonctionnaient jusqu’alors de manière indépendante, et de les faire communiquer entre elles.
Ainsi, l’agriculture connectée permet de collecter toutes les données de l’exploitation qui seront ensuite analysées par un système central afin d’informer l’agriculteur de certains risques ; ou simplement à des fins de conseil.
Aussi, la mise en place de l’agriculture connectée permet de relier des outils connectés afin qu’ils communiquent entre eux et agissent en conséquence sans intervention humaine.
Par exemple, l’installation de capteurs autonomes et connectés dans les parcelles exploitées permet de collecter des informations. Des données qui seront ensuite analysées pour informer l’agriculteur.
Présence éventuelle de parasites ou de maladies dans une zone précise ? L’agriculture connectée pourra adapter le traitement sur la zone spécifique et préserver le reste de l’exploitation.
Des parcelles qui ne se développent pas assez ? Grâce à l’agriculture connectée, ajuster la répartition de l’engrais automatiquement en fonction des zones et directement sur la machine agricole connectée elle-même devient possible.
Comme nous l’avons vu, l’agriculture connectée est un outil d’aide à la décision, via une application qui rassemble toutes les données collectées par les machines connectées au système. Mais elle permet également la création d’alertes spécifiques et l’automatisation d’actions ; avec ou sans intervention humaine.
L’agriculture connectée fonctionne à l’aide de capteurs ou de sondes de mesure. Ils peuvent être installés partout dans les parcelles, dans les silos par exemple ; mais aussi au sein d’un élevage pour suivre l’évolution du troupeau. Leur objectif principal est de collecter des données, telles que l’humidité du sol, la vigueur des plantes, les ions du sol, etc.
Toutes les données collectées sont ensuite envoyées vers un outil de contrôle et d’analyse (une plateforme M2M ou IoT) relié à une interface de connexion via un port USB ; ou un système de communication sans fil (Bluetooth ou WIFI). Grâce à cette interface entièrement personnalisable, disponible sous forme d’application mobile pour smartphone, les éleveurs ont un accès direct et sécurisé à ces informations ; où qu’ils soient.
Cependant, avec le développement des objets connectés, il est désormais possible de connecter des machines agricoles autonomes pour les contrôler à distance, grâce à l’application, ou les programmer en fonction de seuils d’alerte.
Par exemple, si le taux de mauvaises herbes dépasse le seuil défini, le robot désherbeur connecté se met automatiquement en marche. Certains modèles performants peuvent même être équipés d’un système de navigation. Il leur permet de se diriger précisément là où se trouvent les mauvaises herbes afin que seule la zone concernée soit traitée. Ainsi, l’agriculteur n’a plus besoin d’utiliser des pesticides pour désherber l’ensemble de son exploitation.
L’agriculture de précision : analyse l’état du sol et détermine quelle culture aura le meilleur rendement sur une parcelle spécifique. Les champs sont également « envahis » de technologies : capteurs connectés pour surveiller l’état général des plantes, la température et le niveau d’humidité.
L’automatisation des serres : permet de créer un microclimat adapté aux cultures « capricieuses » dans les serres ; contrôle de l’irrigation, de l’éclairage, de l’humidité de l’air et de la température.
Systèmes d’irrigation « intelligents » : des capteurs installés sur l’ensemble du champ enregistrent la sécheresse et le relâchement du sol. Dès que le système détecte des écarts par rapport à la norme, l’irrigation automatique se déclenche. Cette solution d’agriculture connectée permet d’éviter à la fois la sécheresse et l’arrosage excessif.
Solutions d’élevage : des capteurs sont fixés à chaque animal. Les dispositifs peuvent surveiller l’état de chaque animal et de l’ensemble du troupeau ; ce que l’on appelle parfois le « bien-être des animaux ». Ils permettent également de suivre la localisation et les déplacements du troupeau.
Organisation de stations météorologiques : installer des dispositifs dans les champs pour recueillir des données sur les conditions météorologiques, qui sont utilisées pour préserver et augmenter la récolte.
Surveillance des équipements agricoles et des transports : prise en compte du temps de travail des chauffeurs, optimisation de la consommation de carburant, suivi des itinéraires, contrôle de l’emplacement sur le terrain et surveillance de l’état des équipements agricoles.
Les drones : Parfois, un tracteur ou une moissonneuse-batteuse n’a même pas besoin de conducteur, c’est un drone qui fait le travail. Les drones aident également à déterminer la densité d’ensemencement du champ.
Gestion des matières premières : Le tri, le stockage et le traitement corrects des matières premières à l’aide de l’IoT dans l’agriculture réduisent les coûts et minimisent le travail du personnel.
Parmi les nombreux atouts de l’agriculture connectée, il y a ceux qui nous semblent essentiels pour tout agriculteur ; que ce soit pour une petite ou une grand exploitation.
Le smart farming permet une culture de précision et éthique en ne traitant que ce qui doit l’être au bon moment. Grâce aux nouvelles technologies, les agriculteurs peuvent alors produire des aliments plus sains tout en préservant, voire en stimulant, la biodiversité et les énergies renouvelables.
L’agriculture robotisée permet d’optimiser le temps de travail. En effet, l’application de smart farming contient un agenda permettant l’automatisation et la dématérialisation des tâches administratives. Mais aussi, d’améliorer le rendement grâce à des circuits de distribution plus courts et plus simples. Aussi, l’agriculteur peut se décharger de certaines tâches chronophages grâce à l’automatisation ; comme les différentes mesures régulières.
L’IoT dans l’agriculture permet de faire des économies en ne traitant que des zones spécifiques et non l’ensemble de l’exploitation agricole ou animale.
L’agriculteur connecté fait partie d’un réseau et d’une communauté d’entraide, grâce aux conseils et à l’expérience de ses pairs, il peut s’adapter aux nouvelles questions réglementaires ; ou faire face à des conditions particulières liées au domaine de l’agriculture.
L’agriculture connectée est également un excellent outil de formation et de développement de nouvelles compétences ou connaissances pour les agriculteurs qui, en raison de leur activité, ne peuvent pas toujours quitter leur exploitation, grâce aux services de formation en ligne.
L’agriculture connectée s’avère donc être un véritable assistant dans la gestion quotidienne des exploitations. Les nouvelles technologies en cours de développement permettront bientôt d’automatiser davantage de tâches agricoles vers une transition des exploitations vers des méthodes d’agriculture plus autonomes.
Le marché mondial de l’agriculture connectée était évalué à 3,35 milliards de dollars en 2020 et devrait enregistrer un TCAC de 17,08 % au cours de la période de prévision de 2021 à 2026 pour atteindre une valeur de marché de 6,99 milliards de dollars en 2026.
Les agriculteurs utilisent désormais des moissonneuses, des drones, des tracteurs autonomes, des semis et des désherbages automatisés pour transformer la façon dont ils cultivent leurs cultures. La technologie derrière l’agriculture connectée se charge des tâches subalternes et récurrentes ; ce qui leur permet de se concentrer sur des fonctions plus essentielles.
Les scientifiques ont constaté que l’utilisation de techniques intégrées telles que la rotation des cultures, les engrais organiques, les cultures de couverture et l’application d’une quantité très limitée de pesticides permettrait de consommer moins d’énergie et de produire moins d’émissions de gaz à effet de serre par unité de production que les exploitations biologiques ou conventionnelles.
Voici quelques-uns des inconvénients du système d’agriculture connectée. Les agriculteurs doivent recourir à des technologies modernes coûteuses pour certaines activités agricoles. Par exemple, la production de biogaz et l’élevage d’escargots nécessitent d’investir dans de nouvelles connaissances, ressources et machines.
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